La marche est la première et la plus universelle des mobilités. Souvent invisibilisée et encore assez négligée dans les politiques de déplacement, elle commence à revenir sur le devant de la scène dans la palette des mobilités.
TTK l’a d’ailleurs constaté : la marche à pied en tant que mobilité est de plus en plus présente dans certaines études et revient souvent dans les demandes des citoyens et collectivités locales.
En France, l’État a d’ailleurs lancé via l’ADEME son 1er Appel à Projets « Marche du Quotidien », dans le cadre du Plan vélo et marche 2023-2027.
Par sa spécialisation historique sur les transports en commun, TTK a toujours pris la marche en compte dans ses études. Les piéton.ne.s sont les premier.e.s usager.e.s des transports en commun et un réseau ne pourra pas être performant si les itinéraires d’accès aux stations ou gares, la facilité et le confort des correspondances et bien sûr l’accessibilité ne sont pas intégrés dans les réflexions et réalisations.
TTK a fait le choix de prendre le pas sur cette thématique essentielle afin de renforcer son expertise sur ce moyen de déplacement qui a ses enjeux propres. La stratégie interne de TTK est de pouvoir à la fois continuer d’intégrer les piéton.ne.s dans l’ensemble des études que nous réalisons déjà, mais également de pouvoir conseiller les collectivités plus spécifiquement sur la marche et la prise en compte des piéton.ne.s.
Forte de cette ambition, TTK a assisté à la deuxième édition des Rencontres Nationales de la Marche en Ville, qui s’est tenue début novembre à Reims. Organisé par le collectif Place aux Piétons (collectif monté par 4 associations : Club des Villes et territoires cyclables et marchables, FFRandonnée, Rue de l’avenir et 60 millions de piétons), cet évènement a permis de réunir sur deux jours technicien.ne.s, élu.e.s, universitaires et représentant.e.s d’associations.
TTK a identifié quelques sujets qui sont revenus souvent durant les deux jours :
• une confirmation de l’effervescence autour de cette thématique en France, là où elle est intégrée depuis plus longtemps dans les politiques publiques dans les États voisins, dont la Suisse, la Belgique… ou l’ Allemagne;
• une politique en faveur des piéton.e.s ne se résume pas à piétonniser certains secteurs des villes, mais doit s’intégrer à toutes les échelles des territoires urbains ou ruraux afin de développer un système qualitatif intégrant un réseau marchable et des services ;
• prendre en compte les piéton.e.s, c’est prendre en compte une grande diversité d’usager.e.s qu’il s’agit d’intégrer avec tous leurs enjeux différenciés ;
• le développement du vélo ne doit pas se faire au détriment de la marche : au contraire ces deux modes sont complémentaires avec les transports collectifs pour développer un report modal depuis la voiture individuelle motorisée ;
• une politique de développement de la marche se planifie à long terme afin de voir les effets à grande échelle et pour tou.te.s.